FICTION
POLITIQUE

STORY
BOARD

Etat actuel du plateau (en cours)
PRINCIPES DU JEU
Il sera joué (de 2 à 4 joueurs) à l'aide de pions incarnant deux protagonistes :
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- Eulalie Papavoine, une couturière communarde qui s'engage dans une ambulance pour les soins aux blessés. Accusée en septembre 1871, par le Conseil de guerre de Versailles, d'être une pétroleuse, une meneuse de la Commune, et d'avoir volé 3 mouchoirs blancs dans une maison de la rue de Solférino, elle fut condamnée, malgré l'incapacité du tribunal de Versailles à prouver ses accusations, à la déportation.
- Thomas Cook, un homme d'affaires britannique qui organisa, dès la fin 1871, des visites touristiques dans les ruines de Paris-brûlé pour des groupes britanniques et américains. Il y pilota lui-même l'archevêque de Canterbury et sa soeur.
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Le plateau d'Eulalie suit le cours des grands événements, du déclenchement de la Commune de Paris, le 18 mars 1871, à la semaine sanglante qui s'acheva le 28 mai, jusqu'aux conseils de guerre qui instruisirent les procès de 38 000 communard.es.
Le plateau de Thomas retrace les différentes étapes de la destruction de Paris, les bombardements prussiens de la guerre de 1870, puis les bombardements versaillais de la guerre civile, jusqu'aux incendies de la Commune. Il permettra de rendre à chacun les responsabilités des dégâts qui furent, par la suite, entièrement attribués aux communards par les versaillais. Ce plateau rend compte également de l'essor de la photographie qui se développa commercialement à travers les livrets touristiques de Paris en ruines (photos et propositions de parcours), les portraits des communards emprisonnés que fit Ernest Appert pour le compte du tribunal de la Seine, et qu'il utilisa ensuite pour élaborer des photomontages en faveur des versaillais.
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Chaque plateau comporte son propre livret, qui développe les contextes historiques spécifiques à chaque case. La forme escargotique renvoie à la boussole pasilalinique sympathique promue par Jules Allix, qui permettra de passer d'un plateau à l'autre, ou d'un pôle à l'autre des plateaux. ​​​​​
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Le jeu est bien avancé, et a été validé historiquement par l'association des Amies et Amis de la Commune de Paris -1871. Merci pour cela à Jean-Pierre Theurier et Sylvie Pépino. L'édition du jeu contribuera à financer le projet du Luxe Communal.
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Les ruines de Paris ont provoqué, aux premiers jours de juin 1871, une véritable fièvre touristique. Elles deviennent pour les Parisiens, les provinciaux et les étrangers une attraction incontournable, intitulée "Une visite à l’exposition universelle de la bêtise humaine par Alexandre Dumas fils", écrit Hélène Lewandowki*.​
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* L’écran de fumée des incendies de la Commune de 1871​​​​​
LES GUIDES DE PARIS-BRÛLÉ
Le guide-recueil de Paris-brûlé – Evénements de mai 1871, contient le récit de l'entrée de l'armée versaillaise à Paris et la bataille des rues, des notes historiques et archéologiques sur tous les monuments et maisons particulières incendiés ou détruits – Un joli plan de Paris colorié et une collection de photographies avant et après l'incendie par Pierre Petit. Paris, E. Dentu, libraire-éditeur, introduction de Ed. Moreau.
Le Guide à travers les ruines. Paris et ses environs, avec un plan détaillé, de Ludovic Hand et J-J Blanc, Paris Alphonse Lemerre, éditeur.
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Paris incendié, de Henri de Bleignerie et Édouard Dangin, qui fait état de 11 bâtiments disparus et de dégradations dans cinq rues du centre de la capitale.
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John Mottu édite, dans le Moniteur universel, des chroniques sur les destructions : Les désastres ordonnés et causés par la Commune dans la seconde quinzaine de mai 1871. Sa démarche, écrit Lewandowki, est motivée par le fait que :
Plusieurs journaux, sous la légitime émotion du premier moment, ont exagéré les incendies et destructions, de sorte que les étrangers qui arrivent à Paris croient trouver une ville en ruines, et sont fort étonnés […] de trouver des quartiers intacts, sans aucune trace d’incendie ou de projectile.
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Des plans illustrés, écrit encore Lewandowski, sont également mis à la disposition des touristes qui ne manquent pas d’acheter, en souvenir de leur promenade, toutes les séries de photographies. Ce tourisme qui remplit les hôtels et les restaurants va favoriser la reprise de l’économie, paralysée depuis plus d’un an par la guerre franco-prussienne, puis par l’insurrection.​